Le Palais des Congrès accueille cette semaine le 74e grand rendez-vous de l’Ordre des experts comptables. Comment les collaborateurs en audit, conseil et expertise comptable sont-ils sollicités par la concurrence ? Comment se projettent-ils au sein d’une nouvelle structure ? Le turnover est-il un véritable sujet pour les employeurs et quelles actions instaurent-ils pour limiter le phénomène ? Autant de questions qu’a posé le cabinet Fed Finance à 1 518 candidats et 129 clients et recruteurs dudit métier.
L’étude publiée hier montre la grande volatilité des professionnels de l’audit, conseil et expertise comptable. Bien qu’ils soient en poste, 74 % des répondants confient qu’ils restent ouverts aux opportunités professionnelles. Ils sont plus d’un tiers (76 %) à avoir passé au moins un entretien d’embauche au cours de l’année écoulée (36 % d’entre eux étant en poste depuis moins d’un an). 65 % des répondants déclarent avoir dû faire un choix entre deux à cinq propositions d’embauche ; 76 % d’entre eux étaient en poste depuis moins de trois ans au moment de l’étude, une proportion très élevée comparativement aux autres enquêtes emploi menées par les cabinets du Groupe Fed.
Combien de temps restent-ils au sein d’un cabinet ?
Plus de 50 % des candidats souhaitent rester au sein de leur cabinet tant qu’ils s’y épanouissent professionnellement, précise le document. Du côté des recruteurs, seulement 21 % pensent que les nouvelles recrues intègrent leur cabinet sans réelle stratégie de carrière en tête. La majorité d’entre eux (62 %) penche pour une durée de collaboration de moins de cinq ans alors que seulement 31 % des candidats répondants se projettent sur une durée inférieure à cinq ans.
Le turnover et sentiment d’insatisfaction
Recruteurs et candidats s’accordent à dire que les cabinets souffrent d’un déficit d’attractivité par rapport aux entreprises (respectivement à 85 % et 83 %). Ils sont également d’accord sur le fait qu’un turnover important provoque chez les collaborateurs un sentiment d’insatisfaction dû à une organisation interne instable (61 % des répondants). 15 % des candidats déclarent également que le phénomène engendre une perte de confiance vis-à-vis de leur cabinet (contre seulement 6 % des décisionnaires).