« Pour moi, la Comue est une superstructure supplémentaire dont les effets seront délétères à tous points de vue », explique Guillaume Leyte, interviewé par le journal le Monde le 21 mai dernier. Il craint que la structure ne soit pas suffisamment représentative des enseignants-chercheurs et des personnels. A cela s’ajoute l’inquiétude de voir les 350 enseignants-chercheurs de l’Université d’Assas ne soient noyés dans la masse des plus grandes universités, notamment Paris IV-UPMC qui comprend à elle seule, 2000 enseignants chercheurs.
Ce refus n’est pas étonnant. En septembre 2013, le président de l’Université parisienne avait décidé de claquer la porter du pôle de cherche et d’enseignement supérieur (PRES) Sorbonne Universités.
L’Université peut-elle refuser d’intégrer la Comue tout en respectant les prescriptions imposées par la loi sur l’enseignement supérieur de juillet 2013 ? « J’ai organisé une table ronde avec des professeurs de droit public qui ont lu attentivement le texte. Ils sont arrivés à la conclusion qu’il y avait d’autre voies possible (…) Peu de temps après, Geneviève Fioraso (secrétaire d’état à l’enseignement supérieur et à la recherche) a envoyé une lettre aux présidents d’universités précisant qu’il y avait trois modalités possibles : l’association, la fusion, la Comue ».
Des trois possibilités, l’Université a opté pour l’association. Les possibilités seraient alors ouvertes avec l’Institut catholique de Paris ou avec Sorbonne Universités. Néanmoins, si le choix de l’association rencontre un franc succès au sein même de l’Université, « c’est plutôt sur le choix du partenaire que les opinion divergent », explique Guillaume Peyte. « Il y a deux courants aujourd’hui : une partie d’entre eux est réticente à l’idée d’une association avec l’Institut catholique de Paris, parce que les partenaires naturels d’une université sont publics. Par ailleurs, certains craignent une telle association pour des raisons d’affichages ».
L’Université devra faire son choix très rapidement, car la loi sur l’enseignement supérieur votée en juillet 2013, donnait un an aux universités pour se regrouper.
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