Les 2 candidates à la mairie de Paris répondent aux questions des avocats parisiens

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Les 2 candidates à la mairie de Paris répondent aux questions des avocats parisiens

Les deux candidates à la mairie de Paris ont eu l’occasion de répondre aux 26 000 avocats inscrits au barreau de Paris. Elles ont été interrogées sur les sujets d’actualités essentiels pour l’avenir de la profession dans la capitale tels que l’accès aux locaux, le nouveau palais de Justice de Batignolles au sein du Grand Paris, et l’accès au droit. 

Alors que Paris, se veut « ville d’accueil des professionnels du droit », les avocats  ne peuvent y exercer leur profession si leur cabinet n’est pas installé dans Paris intra-muros. C’est une des raisons pour lesquelles, les cabinets d’avocats existants ou à venir rencontrent de grandes difficultés pour trouver des locaux à usage professionnel.

 

Pour Anne Hidalgo, une des possibilités pour « aider les avocats dans leurs recherches de locaux à prix accessible est de faciliter leur installation dans les locaux des bailleurs sociaux. ». « Je suis très attachée à la mixité́ des usages des immeubles que nous construisons : les zones d’aménagement doivent aussi bien proposer des logements sociaux que des logements intermédiaires mais aussi des équipements publics, des commerces, des ateliers et des bureaux et notamment pour les professions libérales qui jouent un rôle très important dans la vie des Parisiennes et des Parisiens. »

 

Son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet, propose pour sa part plus de facilité pour les jeunes professionnels libéraux pour obtenir une autorisation d’exercice professionnel de l’administration. « Si je suis élue, permettre à ces jeunes professionnels d’organiser leur installation dans les locaux qu’ils auront choisis, en leur épargnant toutes tracasseries administratives. » explique NKM. 


Parallèlement aux problématiques des locaux, la « Justice du 21e siècle » et le « Grand paris » sont les préoccupations d’actualité. « L’importance de cette mégalopole (le grand Paris) ne permettra pas une concentration du service public de la justice. D’ailleurs d’ores et déjà̀ il existe divers TGI (…) qu’il faudra laisser en place, ne serait-ce que pour que la justice ne soit pas inaccessible pour le justiciable. Peut-être néanmoins faudra-t-il redécouper les circonscriptions judiciaires, notamment le champ territorial de compétences des cours d’appel, selon le développement démographique des zones concernées. Au sein de cette nouvelle organisation, qu’on ne peut pour lors qu’imaginer, Paris, son tribunal et sa cour auront tout naturellement un rôle prééminent. » Explique la candidate UMP.


Au travers de cette problématique du grand Paris, se retrouvent les craintes naissantes autour de la nouvelle cité judiciaire aux Batignolles. « C’est une démarche d’avenir puisque la cité judiciaire sera au cœur de la future métropole parisienne comme l’était jadis, le palais de justice sur l’ile de la cité. La future Cité est un geste dans l’histoire et la géographie de la justice à Paris que nous devons saisir ensemble. » Explique Anne Hidalgo.


Enfin, les deux candidates se sont exprimées sur la question des permanences d’accès au droit dans les structures sociales d’accueil. En matière de permanences sociale, il existe à Pairs depuis 1999, plusieurs dispositifs, notamment, les dispositifs des maisons de justice, les Points d'Accès au Droit (PAD) les Relais d'accès au droit (RAD) et les permanences d'avocats en mairie et au sein du bus de la Solidarité́.


Pour Anne Hidalgo, « Les RAD sont des juristes "nomades" qui tiennent des permanences dans des services sociaux, des centres d'hébergement, accueils de jour, centres de soins et hôpitaux. Il s'agit d'une organisation efficace permettant d'aller au-devant des plus démunis dans leurs lieux de fréquentation habituels. Si je suis élue, je reconduirai les marchés conclus par la Ville pour poursuivre et développer ce dispositif ».


Tout aussi favorable que son adversaire au maintien et au développement de toutes les mesures sociales prises par la Mairie Paris en faveur de l’accès au droit, Nathalie Kosciusko-Morizet s’explique ; «  J’approuve l’idée d’une participation financière de la municipalité́ dont je ne puis aujourd’hui fixer précisément l’étendue, mais dont l’éventuelle augmentation me parait opportune. Je propose que nous déterminions ensemble les permanences à maintenir, celles qu’il faudra créer et enfin les moyens financiers à mobiliser. Ce travail devra être l’œuvre commune du Barreau et de la Mairie. J’aurai à mes côtés un conseiller chargé de ce dialogue et du développement de l’accès au droit ».


Le nouveau Maire de Paris sera élu dimanche 30 mars 2014



Crédit photo: ouest-france.fr