Feedback : LLM international taxation, NYU

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Feedback : LLM international taxation, NYU

Matthieu est étudiant en LLM à la New York University : voici son témoignage et ses conseils.

Pouvez vous brièvement presenter votre parcours ?


J’ai commencé mes études à Grenoble, pour les deux premières années de licence, avant de migrer à Paris I pour la troisième année en droit privé, un Master I en Droit Fiscal et enfin Dauphine pour le Master 2 en Fiscalité de l’Entreprise. 


J’ai également eu l’occasion de passer 5 mois au Conseil d’Etat et 6 mois en stage final chez Baker & McKenzie, juste avant de partir pour le LLM International Taxation à New York University (NYU).



Quelles ont été les raisons professionnelles de choisir les Etats-Unis ? Avez vous hésité avec d’autres destinations ? Pourquoi avez vous choisi cette école plutôt qu’une autre ?


J’ai longuement hésité entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, les deux proposant des formations de haut niveau, le Royaume-Uni étant moins onéreux mais également moins dépaysant.


Ayant une formation de fiscaliste et désirant travailler dans ce domaine, je n’ai postulé que dans des formations spécialisées en fiscalité, car il m’a semblait que la cohérence du parcours est au moins aussi importante que son contenu. En faisant cela, je vise les cabinets anglo-saxons établis à Paris, mais également quelques cabinets français de pointe.  A mon sens, l’avantage donné par un LLM est multiple. D’une part, il s’agit indéniablement d’un argument de poids pour être admis aux entretiens des cabinets les plus exigeants. D’autre part, la maîtrise de l’Anglais est aujourd’hui nécessaire, et passer un an à étudier à l’étranger permet véritablement de travailler plus sereinement dans cette langue. Enfin, le réseau d’alumnis et la découverte d’autres méthodes de travail sont également des atouts intéressants.

Ayant été accepté dans plusieurs formations, j’ai tranché pour NYU car il s’agit d’une formation très réputée, qui offre de plus l’opportunité de passer le barreau de New York, de postuler à des stages dans les grandes organisations internationales ainsi que de participer à des événements de recrutement qui regroupent tous les cabinets majeurs.



Quelles ont été les raisons personnelles de venir ici ? En quoi la vie et l’enseignement sont ils differents de la France ?


L’un des gros avantages de NYU, c’est surtout de vivre un an à New York, au cœur de Greenwich Village ! La ville est encore mieux que tout ce qu’on peut imaginer, et il y a tellement de choses à vivre et à découvrir qu’une vie ne suffirait pas. Tout ce qu’on peut lire, voir dans les films, ou entendre sur New York est vrai ! De plus, NYU organise un grand nombre d’événements et facilite l’accès à de nombreux autres, du MOMA aux rooftops en passant par les concerts et événements sportifs.


La vie est assez différente de Paris : la ville ne dort jamais, les serveurs et vendeurs sont aux petits soins et les terrasses rares, voilà trois éléments qui devraient radicalement opposer les deux villes. On vit ici un peu comme dans un film, entre Central Park et l’Empire State Building, les bagels et le New York Times, les rooftops et les footings le long de l’Hudson.


L’ambiance au sein de la promotion est superbe, et même si tout le monde est ici pour travailler, personne n’oublie que c’est une année unique, dans une ville unique. Des anciens étudiants m’ont dit que des amitiés et des mariages se forment ici chaque année, je ne peux que le croire.


L’enseignement, venons-en, est très différent ici, puisqu’il repose sur des interactions entre le professeur et les élèves, ce que nos chargés de TD essaient désespérément de nous inculquer année après année. Le plus gros choc a sans doute été ce qu’induit cette méthode appliquée à la common law : l’absence d’articulation principe-exception. Cela n’a pas l’air, mais il est beaucoup plus difficile de suivre un cours où le professeur navigue d’un sujet à l’autre que les exposés en parties organisées auxquels nous sommes habitués. Les livres n’aident pas vraiment à construire une structure, car ils sont organisés autour d’études de cas, qui eux-mêmes respectent ou non les précédents, ce qui demande un temps d’adaptation.


En résumé, imaginez des discussions en Anglais à propos des GAJA, sans plan clair pour les articuler entre eux et avec des professeurs aussi brillants que rapides.


Comment était le processus de candidature ?


Long et douloureux, il ne faut rien lâcher et suivre à la lettre les consignes.



Avez vous un conseil à ce sujet ?


Commencer au plus tôt à rassembler les documents et à passer le TOEFL, afin d’avoir du temps pour réparer d’éventuelles lacunes ou repasser le TOEFL. Un élément extrêmement important et le personal statement, qu’il faut peaufiner pendant des heures : il est le seul moyen de convaincre le recruteur de vous prendre.


Parlez-nous du coût du LLM…


J’ai prévu environ 75,000€ pour le séjour, les frais d’inscription s’élevant à 52,000$, auquel il faut ajouter environ 1,500$ par mois de logement, sans compter le barreau et la vie sur place. L’EFB a des accords avec la BNP à ce sujet, ce qui permet de bénéficier de taux intéressants.


Quels sont vos projets après le LLM ?


Je vais postuler pour une collaboration à Paris, et me renseigner pour éventuellement travailler un an ou deux dans un cabinet à New York ou un stage dans une organisation comme l’ONU, le FMI, la Banque Mondiale ou l’OCDE. Je suis encore très ouvert et je compte bien considérer toutes les opportunités !



Un dernier mot ?


Yes, you can!



Merci beaucoup à Matthieu pour ce nouveau témoignage !