Une réflexion des avocats sur l’avenir de la profession est amorcée

Une réflexion des avocats sur l’avenir de la profession est amorcée

Jean-Jacques Urvoas, Garde des Sceaux, ministre de la Justice depuis la démission de Christiane Taubira, il y a moins d’un an, a fait son impression le 20 octobre dernier en transmettant une lettre de mission incitant les avocats à se pencher sur l’avenir de leur profession.

La Révolution numérique, les relations avec les autres professions et le manque de prise en compte de la profession par le Gouvernement durant les cinq dernières années sont autant de facteurs qui ont amenés le Garde des Sceaux à agir le 20 octobre 2016. Dans son courrier, Jean-Jacques Urvoas demande aux avocats de réfléchir à leur avenir ; il veut remédier à l’absence d’engagement significatif de la part du Gouvernement en faveur de la justice et des avocats. Pour ce faire, il donne mission à Maître Kami Haeri, qui dirige au sein du cabinet August & Debouzy le pôle Contentieux, Arbitrage et Pénal des affaires de mener auditions et consultations avec des professionnels du monde juridique afin de réfléchir ensemble sur l’avenir de la profession d’avocat. 

 

En effet, le développement de l’intelligence artificielle et des nombreuses legaltechs posent la question de l’avenir de la profession. A destination des avocats, ces startups du droit permettent aux cabinets d’avoir une plus grande visibilité et ainsi de trouver plus facilement des clients. Elles leur permettent également d’optimiser leurs déplacements au Palais de Justice, d’avoir un contact rapide avec les confrères et ainsi de gagner du temps. A destination des justiciables, les legaltechs ont pour objectif de favoriser l’accès au droit. Souvent considéré comme « trop cher » et peu accessible, l’avocat fait peur et le justiciable préfère se tourner vers une plateforme en ligne pour essayer de trouver des réponses à ses questions. Les legaltechs permettent de démocratiser l’accès au droit, notamment en délivrant des informations juridiques compréhensibles et fiables pour guider le justiciable dans ses démarches.

 

Ne souhaitant pas que les legaltech deviennent « l’ennemi » des avocats, Kami Haeri énonce que « Nous devons éviter la création d’une fracture numérique au sein de la profession. Et plutôt que de nier l’évolution, prendre en compte les attentes de nos clients, leurs demandes, la manière dont le droit est consommé ».

 

Parmi ces Start up du droit on trouve notamment: Doctrine.fr, Leganov, Prédictice, Avocats.fr

 

Clémentine Anno
@clementine_anno