En 2015, 500 avocats sont morts pour avoir exercé leur métier. C'est pour répondre à ce besoin de protection que le CNB, son homologue italien Il Consiglio Nazionale Forense et le barreau de Paris ont décidé de relancer l'Observatoire international des avocats en danger, fondé en 2008 sous l'impulsion d'Avocats sans frontières France. Une initiative à laquelle plusieurs barreaux du monde entier ont d'ores et déjà apporté leur soutien.
Quels objectifs pour cet observatoire ? « Défendre les avocats menacés dans le cadre de leur profession et dénoncer les situations portant atteinte aux droits de la défense », selon le communiqué du CNB le 9 décembre dernier. De façon concrète, il s'agira principalement de cartographier la situation des avocats et de mettre en lumière les menaces qui pèsent sur eux, de mener des actions de soutien sur le terrain avec une aide matérielle, mais aussi d'organiser des formations pour permettre aux avocats de défendre leurs confrères en danger. « Au-delà de la personne de l'avocat, ce sont les causes que l'Observatoire défend - la liberté d'expression, la liberté de culte, le droit à la terre, le droit à l'environnement ou la liberté sexuelle notamment - qui souffrent de de ces situations », précise le CNB.
Quant à son organisation, l'observatoire sera hébergé à la Maison des avocats de Paris et co-présidé par Fatimata Mbaye, la première femme avocat de Mauritanie, et Robert Badinter.
C. C.