Quand les jeunes avocats montent sur scène, ils n’épargnent personne. Leurs confrères de province, les notaires, les candidats au bâtonnat…tout le monde y passe. Et l’apogée de la soirée est atteint lors d’une imitation de la vice-bâtonnière Dominique Attias, présente pour l’occasion. L’avocate spécialisée en droit de l’enfant est représentée par une sorte de Chantal Goya trash, interprétant une version pour le moins inédite de la chanson Pandi Panda. Le bâtonnier est quant à lui parodié à la perfection. Derrière ses lunettes triple foyer, il ne fait cependant pas le poids face à un Pierre-Olivier Sur transformé en Brice de Nice « bling-bling », programmant même un campus au Brésil. Une caricature comique et réaliste des deux représentants de l’Ordre. Au-delà des rires, scènes comiques et autre hakas, la revue est l’occasion pour les jeunes avocats parisiens de faire passer certains messages. Comme la chanson Je suis réfugié à Paris dénonçant, sur l’air d’un English men in New York, l’accueil réservé à ceux qui fuient la guerre. « Toi qui me prends pour un terroriste, tu sais, je les subis aussi », peut-on entendre. Aminata Niakate, la présidente de l’UJA, finira elle aussi par rejoindre ses confrères sur scène pour traiter avec sarcasme du sort à réserver aux avocats misogynes. Une représentation réussie. À ne pas manquer !
Capucine Coquand