« Procédure forfaitaire, connue d’avance et payable en dix fois sans frais. » Attirant, n’est-ce pas ? C’est en tout cas ce que promet le cabinet Coll dans son spot publicitaire, le premier du genre dans la profession, diffusé sur France 3 le 6 avril dernier. Récent vainqueur du prix de l’innovation de l’Incubateur du barreau de Paris, le cabinet est passé maître dans l’art de communiquer. À la télévision donc, mais aussi à la radio, support sur lequel Anne-Constance Coll fut encore une fois la première à s’implanter. Cette opportunité laissée aux cabinets d’avocats fait néanmoins débat.
Sur le site du magazine La Croix, M. Rocheblave, avocat spécialisé en droit social, y est plutôt favorable. « Qu’y-a-t-il de choquant à faire connaitre, via la télévision, ses compétences dans un contentieux donné ? » s’interroge-t-il, avant de tirer ce constat : « se refuser aux outils technologiques de notre époque, c’est prendre le risque de voir d’autres professionnels s’emparer de nos parts de marché. » À l’inverse, Florian Borg, président du Syndicat des avocats de France, pense que « la profession n’a rien à gagner à diffuser des spots à la télévision. » Pire, il craint « qu’elle ait beaucoup à perdre. Nous risquons de galvauder encore notre image. Ces publicités risquent de nous ravaler au rang de simples commerçants. » Quoi qu’il en soit, d’autres cabinets d’avocats devraient emboiter le pas du cabinet Coll.
Alexis Dumas.