Les chiffres sont globalement similaires à ceux de l’année précédente. La plus grande évolution vient du montant des enjeux financiers des médiations. La tendance est donc nette : les médiations concernent des dossiers aux enjeux financiers de plus en plus conséquents. 9% des dossiers traités dans le courant de l’année 2013 concernaient des affaires supérieurs à 3 millions d’euros, alors que le CMAP en compte plus de 22% sur l’année 2014. Cette augmentation est d’autant plus significative, qu’elle était de 9% en 2011 et 2012. Le second point notable concerne la typologie des conflits. Le CMAP remarque que le droit social détient une place de plus en plus importante au sein des médiations, puisque 16% des conflits en 2014 sont issus du droit social. Ils n’étaient que 9% en 2013 et 7% en 2011 et 2012. Enfin, le dernier point marquant de l’étude réside dans l’implication croissante du monde juridique dans le processus médiation. 52 % dans les profils de médiateurs sont issus du secteur juridique (avocats, magistrats honoraires, notaires….). C’est cinq points de plus qu’en 2013, 2012 et 2011.
Les autres chiffres sont globalement similaires à ceux des années précédentes. Une médiation reste en moyenne à un prix de plus de 3000 euros et sa durée se situe entre 10 et 20 heures. Les conflits restent en majoritairement situés en Ile-de-France et en matière d’inexécution contractuelle. La médiation progresse donc lentement mais surement, et tend à devenir un mode alternatif de règlement des litiges qu’on ne pourra plus ignorer.
Capucine Coquand