Le barreau de Paris au Mali : un campus
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La reconstruction par le droit était le thème central du récent Campus international au Mali dont le barreau de Paris était l'organisateur. Cédric Fischer, associé au cabinet Fischer, Tandeau de Marsac, Sur et Associés, fait le bilan de cet événement « qui paraissait impossible » et qui a profondément marqué les esprits.
« La demande est si forte que le barreau du Mali veut organiser chaque année un événement sur ce mode campus, avec plusieurs jours de formation. »
Cédric Fischer : Cet événement international au Mali a dépassé nos espérances. Les précédents campus avaient déjà été un succès, 120 personnes au Vietnam, à Hô Chi Minh ville, avec la présence de beaucoup d’avocats de la zone Asie, venus notamment du Japon, de Chine… Le deuxième rendez-vous, au Cambodge en février dernier, a été en progression avec 126 inscrits et quelque 170 participants intervenant à différents titres. Durant la préparation de ce campus au Mali, nous étions sans visibilité pour de nombreuses raisons…
Affiches Parisiennes : Pourtant, tout s’est parfaitement déroulé…
C F : La première journée de ce campus, sur le thème de la déontologie et les pratiques pénales, était organisé par le barreau du Mali, la CIB – Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune – et le CIFAF – Centre international en Afrique de formation des avocats francophones (voir encadré). Le barreau de Paris était en appui. Les journées suivantes étaient axées sur la problématique des droits de l'homme en entreprise, le droit des affaires dans la zone ou la question de l'ouverture des barreaux. La cérémonie d’ouverture a réuni 350 personnes, malgré l’absence du président de la République malien (qui avait dû se rendre en Chine) remplacé par le Premier ministre qui a ouvert les débats. Une grande partie des 17 pays membres de l’OHADA – Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (voir encadré) – était représentée.
Le but était de réunir ces professionnels autour du thème de la reconstruction par le droit, à travers des sujets très techniques qui ont donné lieu à des échanges très animés d'où ont émergé des propositions de réformes, notamment concernant l'organisation de la justice commerciale au sein de l'OHADA. Ce campus a permis des débats passionnants, suivis par des avocats africains très intéressés et très touchés de notre présence, eu égard à la situation dans le pays et à la crainte d’une menace sanitaire.