C’est au sein de la première Université de droit de France que l’AFJE a soufflé ses 45 bougies. « L’association française des juristes d’entreprise représente la deuxième profession du droit. Elle est donc un partenaire naturel de l’Université d’Assas », a expliqué Guillaume Leyte, le président de la prestigieuse institution. Avec ses 4300 membres, l’association se mobilise depuis 45 ans en faveur du statut de juriste d’entreprise. Son 45eme anniversaire a été l’occasion pour le président Hervé Delannoy de présenter son successeur, la présidente désignée Stéphanie Fougou. Celle-ci s’est alors avancée sereine sur l’estrade de l’Amphithéâtre de la rue d’Assas. «Le droit est une très belle matière, riche et évolutive que le juriste d’entreprise se doit de montrer comme un levier et non comme un frein », explique-t-elle.
Parce que la profession est aujourd’hui porteuse de nombreux débats, Stéphanie Fougou, souhaite représenter les juristes d’entreprise avec envie et détermination. La mobilisation pour la position du juriste d’entreprise, la confidentialité, la nécessité de garder les « yeux ouverts » pour anticiper sur les évolutions du métier, le rayonnement sur la scène internationale, la place du code de déontologie comme socle de la profession et enfin la digitalisation de l’association pour plus de mobilité, ont été les points clefs abordés par la nouvelle présidente. Concise, Stéphanie Fougou a également rappelé que le métier de juriste d’entreprise a été créé pour les besoins des entreprises elles-mêmes et que son statut doit être encore mieux reconnu, à l’image de ce qui existe à l’étranger. « Le juriste a une mission de développer le droit et de définir des outils de compétitivité », conclu-t-elle.
La question précise du statut d’avocat salarié en entreprise a été plus longuement soulevée par le Président Hervé Delannoy. S’il a eu l’occasion de rappeler que l’AFJE y est favorable, il a néanmoins expliqué que des nombreuses questions restaient en suspens notamment à propos de la formation, des cotisations sociales, ou encore de la déontologie. Des discussions sont donc nécessaires que ce soit avec les autorités publiques ou alors les avocats.
S’ils veulent se faire entendre, les juristes d’entreprise se doivent de continuer à s’unir. L’annonce de l’arrivée de Denis Musson, président du Cercle Montesquieu (Association des Directeurs Juridiques) au Conseil d’Administration de l’AFJE, mardi soir est sans nuls doutes une première piste.
Par Capucine Coquand, Responsable Editorial pour Carrières-Juridiques.com