Après le bac, Gonzague d’Aubigny se met en tête de devenir avocat. Inscrit à Assas (Paris II), il intègre le Collège de droit puis le Magistère juriste d’affaires. Après quoi, il décroche son Master II contentieux, arbitrage et modes alternatifs de règlement des conflits. Aujourd’hui en stage final à l’EFB, Gonzague ambitionne de monter son propre cabinet.
Carrières-Juridiques.com. En quoi consiste ce concours du meilleur étudiant juriste d’affaires ?
Gonzague d’Aubigny. La première sélection se fait sur dossier : CV et réponse rapide à deux questions, l’une sur la profession d’avocat et l’autre plus ouverte et personnelle sur un fait d’actualité qui nous a marqués. Les deux épreuves se jouent ensuite sur une journée parmi les douze étudiants sélectionnés.
La matinée, il faut résoudre un cas pratique en binôme. Il faut montrer au jury qu’on maitrise les aspects juridiques et techniques et que l’on comprend les enjeux économiques sous-jacents. Cet exercice et les questions du jury testent notre capacité à présenter un raisonnement clair et à réagir rapidement. L’après-midi, six étudiants passent un entretien de 30 minutes avec le jury, composé d’associés de Freshfields, de clients du cabinet et de professeurs d’université (cette année, étaient présents Pierre Dévolvé et Nicolas Molfessis). L’entretien porte principalement sur les centres d’intérêts des candidats. Le jury est très bienveillant et l’entretien a été sympathique. Même si certaines questions ont pu être déstabilisantes, il faut rester soi-même. Le soir, les résultats sont annoncés et trois étudiants sont récompensés.
Carrières-Juridiques.com. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Gonzague d’Aubigny. Je suis très reconnaissant au cabinet Freshfields d’organiser ce prix et de donner aux étudiants l’occasion de se démarquer et de se prouver à eux-mêmes la valeur de leur formation. La journée est très bien organisée et permet aux candidats de faire connaissance, de découvrir le cabinet, notamment par la rencontre des avocats des différentes équipes, et surtout de passer un très bon moment. C’est évidemment une journée stressante, mais également très riche et formatrice.
C-J.com. Quelle est votre ambition pour l’avenir ?
G. d’A. A court terme, je souhaite devenir collaborateur en contentieux dans un grand cabinet d’affaires. C’est un exercice passionnant et formateur. Et le cabinet Freshfields m’en offre l’opportunité. C’est très précieux, surtout dans le domaine du contentieux où les places sont chères. Je n’ai pas encore donné ma réponse. Je rencontre prochainement les avocats de l’équipe que je n’ai pas encore vus.
A long terme, je souhaite monter un cabinet d’avocats généraliste en droit des affaires avec des avocats ayant des parcours complémentaires. On en parle déjà avec des amis, même si c’est évidemment encore très vague et qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Propos recueillis par Alexis Dumas