Carrières-Juridiques.com. Pouvez-vous décrire votre parcours et votre personnalité ?
Frédéric Chhum. J’ai prêté serment en février 1997. J’ai créé mon cabinet Chhum Avocats, spécialisé en droit du travail et plus particulièrement dans la défense des salariés, intermittents du spectacle, journalistes, cadres et cadres dirigeants en 2007. Je travaille dans ce cadre avec trois collaboratrices à temps complet. Je veille quotidiennement à la qualité de vie au travail au sein de mon cabinet. C’est très important. Je suis moi-même attaché aux loisirs. Sportif et déterminé, je suis arrivé au bout du marathon de Paris à trois reprises. Un challenge qui va de pair avec l’exercice de notre métier, car il faut« avoir la rage », c’est mon cas.
C-J.com. Pourquoi vouloir vous présenter à l'ordre ?
F. C. Mon slogan de campagne c’est « aimer le barreau de Paris ». Les avocats des petites et moyennes structures ne se reconnaissent plus dans les instances ordinales, car ils ne sont pas suffisamment représentés. Je me présente pour défendre leurs droits. Il y a par ailleurs trop de défiance de nos confrères vis-à-vis de l’ordre. Je plaide pour plus de transparences, notamment en ce qui concerne les comptes.
C-J.com. S'il n'y avait qu'une seule chose que vous aimeriez changer au barreau de Paris quelle serait- elle ?
F. C. L’ordre des avocats doit financer une assurance « perte de collaboration » gratuite pour les collaborateurs. C’est la contrepartie du caractère précaire du statut de la collaboration. J’ai rencontré beaucoup de jeunes avocats qui m’ont confié leur désarroi tant économique, que moral lors d’une fin de collaboration. L’ordre doit leur offrir un minimum de sécurité. C’est un combat que je mène depuis longtemps avec le MAC (Manifeste des Avocats Collaborateurs). Je pense par ailleurs que sur les sujets importants (avocat en entreprise, accès au Barreau) l’ordre doit davantage consulter les confrères par voie collaborative, via son site.
C-J.com. Que proposez-vous de concret pour améliorer l'insertion professionnelle des jeunes avocats ?
F. C. Il faut créer une bourse des collaborations sur le site de l’ordre des avocats. Concernant les jeunes avocats en « domiciliation » (ils travaillent de chez eux avec une domiciliation en cabinet), l’ordre doit proposer des espaces de coworking comme il en existe pour les start-uppers. Cela créerait du « vivre ensemble » et encouragerait les jeunes avocats à échanger sur des idées mais aussi sur leur business avec leurs confrères. L’ordre doit aussi négocier, pour les confrères, avec LexisNexis et Dalloz, un tarif préférentiel à l’information juridique dématérialisée.