Trop d’avocats parisiens, une formation inadaptée, des lacunes dans la
formation… la profession d’avocat semble aujourd’hui en crise.
Pour Laurent Martinent, le trop grand nombre d’avocats parisiens, est une peur infondée. « En termes d’arbitrages, Paris est la première place de droit au monde. Or, il y a moins d’avocats à Paris qu’à Londres ou à New York », expliquait-il dans le journal Le Monde au début du mois de mars. Selon lui, le problème ne se situe pas au niveau du nombre d’avocats, mais de la formation. Celle-ci serait inadaptée à la réalité de la profession. (Voir l'article « Former 1900 jeunes avocats par promotion c’est beaucoup, mais ce n’est pas trop… » )
Le vice bâtonnier est contre l’idée d’un numérus clausus et explique, sur le site de l’Étudiant, le 26 mars dernier, ne pas « vouloir renvoyer l’image d’une profession qui se referme sur elle-même. Mais pour mieux préparer les futurs avocats à l’entrée dans la vie active nous avons décidé de transformer la formation ».
L’objectif de la réforme est de donner aux futurs avocats, une formation très pratique. Il est nécessaire pour les élèves avocats non plus d’apprendre simplement le droit, mais de l’utiliser au service des clients, précise Jean-Louis Scaringella (voir l’article, Jean-Louis Scaringella, le nouveau directeur de l’EFB, évoque l’avenir de la profession d’avocat ).
« En outre, nous voulons proposer une formation plus adaptée au marché, qui tient compte des nouveaux métiers et du fait que la moitié d'une promotion se retrouve au bout de cinq ans en entreprise. » explique le vice bâtonnier, toujours sur le site de l’Étudiant.
Pour le président de l’EFB, la formation doit aussi se voir comme un « passage de flambeau ». Il est alors nécessaire que les avocats se mobilisent pour la formation des jeunes avocats, « Si l’EFB avait un slogan, ce serait ‘l’entrainement des futurs avocats par les avocats’, pour perpétuer la profession, il importe que des avocats expérimentés s’investissent dans l’apprentissage »
Une autre lacune, pointée du doigt par le vice bâtonnier est le manque d’exercice des jeunes avocats à l’étranger, « Notre rôle, c’est d’ouvrir des marchés aux jeunes avocats. Nous devons essayer d’exporter notre droit (…) quitte à le faire en anglais », précise t’il. « Nous avons passé des accords avec des universités à Shanghai, Delhi, Bangalore, etc. C'est totalement nouveau pour l'école. »
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Élèves-avocats et jeunes avocats, vous avez été nombreux à répondre à l’enquête que nous avons co-réalisée avec l’AEA et la FNEA. Les résultats de cette enquête seront disponibles sur le site Carrières-Juridiques.com dans le courant du mois d’Avril.
Le vice bâtonnier aura l’occasion de s’exprimer face aux résultats de cette enquête dans une interview qu’il accordera en exclusivité pour Carrières-Juridiques.com
Par Capucine Coquand, Responsable presse pour Carrières-Juridiques.com
Crédit photo: www.edara.fr