Feedback : LLM in tax law, Queen Mary University of London

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Feedback : LLM in tax law, Queen Mary University of London

Thomas Poiret, 24 ans, est étudiant à Queen Mary, University of London pour un LLM en Tax law. Il nous donne son feedback ainsi que quelques conseils.

Pourriez-nous nous présenter brièvement votre parcours?


Je m’appelle Thomas Poiret, j’ai 24 ans et je suis étudiant à Queen Mary University of London pour un LLM en Tax law. 


J’ai passé le CRFPA en 2013 et fais désormais partie de la promotion Jean Yves Le Borgne de l’EFB. Je possède un parcours de droit classique : licence de droit privé à l’Université Clermont Ferrand I, DU de droit anglais américain, master I de droit des affaires à l’Université Paris Panthéon Assas ainsi qu’un Master II de droit fiscal des affaires à l’Université Paris Dauphine.



Quelles raisons professionnelles vous ont poussé à choisir l'Angleterre? Aviez-vous hésité avec d'autres destinations? Pourquoi voir choisi Queen Mary en particulier?


La réalisation d’un LLM devient de nos jours une nécessité pour les étudiants en droit des affaires. En effet, la plupart des grands cabinets de la place et notamment les anglo-saxons requièrent une double, voir triple formation pour la sélection de leur avocats juniors. Le LLM permet aux candidats de justifier qu’ils ont une parfaite maitrise de la langue anglaise ainsi qu’un éventail de connaissances en droit anglo-saxon ce qui est très utile compte tenu de l’internationalisation du droit des affaires.


Personnellement j’ai choisi de réaliser mon LLM au Royaume Uni pour trois raisons principales.

Premièrement, les universités anglaises jouissent depuis toujours d’une réputation internationale inégalée dans le monde entier en général et en France en particulier. Le modèle anglais d’éducation est reconnu internationalement pour sa richesse tant sur le plan des enseignements proposés, des réseaux et partenariats étudiants ainsi que sur le plan de la vie culturelle et associative.


Ensuite, les LLM anglais sont très appréciés par les cabinets français comme internationaux. Les partenariats avec les plus prestigieux cabinets permettent une intégration professionnelle très rapide pour les étudiants. La connexion entre Londres et Paris fonctionne à merveille sur ce plan.


Enfin, le coût des LLM anglais sont très attractifs comparés à leur concurrents américains ou australiens. Le prix d’un LLM à Londres peut être jusqu’à trois fois moins élevés qu’un LLM aux Etats Unis alors que la qualité de l’enseignement comme la réputation internationale de ces LLM ne justifient pas cette différence de prix, bien au contraire.


J’ai choisi de faire mon LLM à L’Université de Queen Mary car celle-ci est très réputée à l’étranger et possède une école de droit prestigieuse. En effet, l’Université propose le plus large choix de LLM du Royaume Uni et a été récemment classée première Law School de Londres par le Guardian (2013).  L’école de Droit, située au cœur de la ville, propose de nombreux partenariats et projets en liaisons avec des cabinets d’avocats internationaux.



Quelles étaient les raisons personnelles qui vous ont poussé à venir ici? Comment sont la vie et l'enseignement par rapport à la France?


J’ai une histoire personnelle avec Le Royaume Uni puisque une partie de ma famille y réside et j’affectionne particulièrement la ville de Londres.


Les cours de droit sont très différents par rapport à ceux dispensés en France. L’accent est davantage mis sur le travail personnel et l’autonomie des étudiants. Les heures de cours en amphi ne représentent pas plus de 10h par semaine. Le reste du temps les étudiants développent les connaissances acquises lors des « lectures ». Le panel de matières proposées est très varié. Enfin, chaque étudiant se doit de compléter un mémoire de fin d’étude sur un sujet de son choix. La recherche possède, dans les différents LLM, une place importante.


Concernant la vie étudiante, Londres est une des villes les plus attractives et animées du monde. L’esprit très « open » de cette métropole et l’ambiance amicale des habitants m’ont tout de suite séduit. Le LLM au Royaume Uni permet également de rencontrer beaucoup d’étudiants de nationalités différentes ce qui permet un véritable enrichissement culturel. L’Université possède un programme social très développé et de nombreuses « societies ».



Comment se passe la procédure de candidature? Auriez-vous des conseils à donner?


Le processus d’admission est très rapide et  simple. Il m’a été nécessaire de faire traduire mes relevés de notes et diplômes par un traducteur assermenté afin de candidater. Il faut également rédiger un CV puis une lettre de motivation en anglais. Une fois ces documents envoyés sur la plateforme internet réservée à l’admission des candidats en LLM, j’ai reçu une réponse sous trois jours.


Le test d’anglais peut se faire ensuite, une fois l’offre conditionnelle de l’université reçue. Les candidats ont jusqu’à aout pour envoyer leurs résultats d’IELTS ou de TOEFL. Queen Mary requière une note de 100 au TOELF ou 7 à L’IELTS.


Cependant, toute personne qui est en dessous de ces scores se verra offrir une place en pre-sessional pour perfectionner son niveau d’anglais pendant l’été, avant de rentrer en LLM.


Il est préférable de candidater avant janvier/février pour un LLM débutant en septembre. Les universités anglais utilisent le système de « premier arrivé, premier servi ».


De plus, il est préférable de choisir l’IELTS plutôt que le TOEFL pour prouver son niveau d’anglais. En effet, ce test est plus accessible et plus adéquate que son concurrent.



Parlez-nous du coût d'un LLM...


Le LLM à Queen Mary comme dans la plupart des universités anglais coûtent 12600 pounds. Il faudra rajouter 2000 à 4000 pounds si l’étudiant doit passer par les pré-sessionnals avant d’accéder au LLM.



Quels sont vos projets pour après le LLM?


Je souhaite effectuer un stage dans un cabinet londonien pendant 6 mois après la fin des cours du LLM puis retourner en France pour finir mon cursus à L’EFB. Par la suite, je compte intégrer le département droit fiscal international d’un cabinet d’affaires anglo-saxon.



Un dernier mot?


Un coût certes élevé pour une formation d’un an, mais un investissement utile voir indispensable pour une future carrière en droit des affaires.



Merci beaucoup à Thomas pour ce témoignage !