Éminent magistrat, Pierre Arpaillange est au début des années 1960 secrétaire général du parquet de la Cour d’appel de Paris, puis de la Cour de cassation. Juriste avéré mais aussi homme politique, il est directeur de cabinet du garde des Sceaux Jean Foyer, puis de Louis Joxe et, dans les années 1970, de Jean Taittinger.
La publication du « rapport Arpaillange » en 1972 est une période phare de sa carrière. Dans ce rapport, Pierre Arpaillange plaide notamment pour une plus grande indépendance des Magistrats et de meilleures conditions de vie en prison. Ce rapport sera d’ailleurs publié en librairie en 1980 sous le titre La simple justice.
Il poursuit son ascension professionnelle et devient Procureur général de Paris en 1981 puis Procureur général près la Cour de cassation en 1984. Il est nommé à son tour Ministre de la Justice par François Mitterrand en 1988, et restera Garde des Sceaux près de deux ans sous les Gouvernements Rocard I et II. Lorsqu’il quitte la chancellerie en 1990, Pierre Arpaillange est nommé premier président de la Cour des comptes par François Mitterrand. Il occupe ce poste jusqu’à sa retraite.
Clémentine Anno
@clementine_anno