« Beaucoup d’artistes n'ont pas une réelle connaissance de leurs droits d’auteur et surtout n’ont pas les ressources pour faire face aux problèmes juridiques qu’ils rencontrent. Nous sommes là pour les aider et les accompagner » explique Corentin Schimel, cofondateur du Barreau des Arts avec Lucie Tréguier, présidente de l’association.
Une équipe d’avocats, d’artistes et d’étudiants
Sur le site www.barreaudesarts.fr, une plateforme permet ainsi aux artistes d’être mis en relation dans un court délai et de manière gratuite avec les équipes de l’association. Les bénéficiaires reçoivent ensuite des conseils juridiques pro bono, adaptés et personnalisés. « Le premier travail de recherche est assuré par des étudiants bénévoles, spécialisés en droit de la propriété intellectuelle. Ils contactent les artistes pour constituer le dossier » précise Lucie Tréguier. En accord avec leur directeur de master, des étudiants en M2 de droit pour la majorité, passent ainsi de la théorie à la pratique en travaillant quelques heures par semaine pour l‘association. « C’est un rouage essentiel de notre structure » souligne Corentin Schimel.
Un partenariat avec le Barreau de Paris Solidarité
Co-fondée en 2019, cette association est ainsi présidée par Lucie Tréguier. La jeune femme qui prêtera bientôt serment, a commencé sa carrière en Australie en 2015 où elle a notamment pu s’investir au sein d’une association, à Sydney, proposant des conseils juridiques pro-bono en droits d’auteur. Forte de cette expérience, elle rentre en France en 2018, pour créer une structure similaire à destination des artistes français. Elle en parle à Corentin Schimel, un ancien camarade de promotion du M2 Droit de la propriété littéraire et artistique de l’université Paris-II Panthéon-Assas. Le jeune homme a exercé comme avocat durant plusieurs mois avant de se consacrer à plein temps à des activités artistiques et culturelles. Photographe et musicien, il décide de se lancer dans l’aventure avec Lucie. Aujourd’hui, l’association compte deux autres membres actifs : Hugo Hayoun, avocat chez RDB Associés, et Camille Sauer, plasticienne très engagée dans la défense des artistes.
Le Barreau des Arts bénéficie également d’un important vivier d’avocats spécialisés grâce à ses partenariats avec le fonds de dotation du Barreau de Paris, le BPS (Barreau de Paris Solidarité), qui fédère et soutient les actions d’intérêt général initiées par les avocats. « C’est le BPS qui en charge de l’envoi des dossiers aux avocats. Tout cela est très encadré déontologiquement » ajoute Lucie Tréguier. Et de conclure : « On a commencé à construire notre réseau avec nos amis avocats. Aujourd’hui, nous avons un vivier d’une trentaine de professionnels et de plus en plus de demandes. Nous avons donc plus que jamais besoin d’unir nos forces. »
