« Avostart est un moteur de recherche permettant de trouver plus facilement des avocats », nous explique Pierre Aïdan. Le site fonctionne comme une grande base de donnée au travers duquel l’internaute pourra sélectionner l’avocat de son choix, en fonction de ses besoins. Jusque-ici rien de très novateur. Mais le site se distingue grâce aux avis que pourront laisser les utilisateurs sur chaque avocat. « Nous avons eu l’idée du concept au fur et à mesure que nous développions Legalstart. Nous faisons déjà de la mise en relations gratuite entre utilisateurs et avocat, mais nous avions envie de mettre en place un outil plus dynamique ». Un système de notation qui pose problème pour une partie de la profession, redoutant les abus. Et à juste de titre. « L’avis de l’utilisateur peut créer un déséquilibre avec l’avocat, car ce dernier est lié par le secret professionnel », reconnait le startupper. L’homme connait son sujet. Avocat de formation, il a notamment exercé au sein du cabinet Linklaters. «Nous allons mettre un système à étoile sur la base d’informations objectives, assure-t-il, avant d’ajouter que les avis permettront simplement aux avocats d’être mieux placés sur le site ». Un vrai travail de pédagogie s’annonce donc pour l’équipe d’Avostart. Et à la question comment compte -t-il se rémunérer ? La réponse est simple : par un système d’abonnement permettant aux utilisateurs d’accéder à une sorte de compte premium. Il y a aura donc toujours une partie gratuite. Quoi qu’il en soit, si le site est d’ores et déjà en ligne, le système de notation ne sera effectif qu’à la fin du premier trimestre 2016.
Pierre Aïdan n’est pas un petit nouveau de l’entrepreneuriat juridique. Au début de l’année 2014 accompagné de deux associés, il lançait Legalstart, une des premières startup du droit. « Notre axe est l’automatisation et la numérisation des documents juridiques », nous expliquait-il alors (1). Via la plateforme, les documents sont directement envoyés vers infogreffe. Un vrai plus selon Pierre Aïdan pour qui « la valeur ajoutée de Legalstart, c’est la façon dont le document est traité ». Une stratégie qui permettrait au site de tirer son épingle du jeu. En un an, et alors que plusieurs dizaine de legal startup ont vu le jour depuis, le site connait une croissance linéaire. « Nous avons dépassé les objectifs de l’année, nous confie-t-il fièrement, et nous approchons les 25 000 utilisateurs. » Des chiffres qui mettent un terme aux rumeurs selon lesquelles Legalstart serait en perte de vitesse, et profiterait d’Avostart pour revenir sur le devant de la scène de l’entrepreneuriat juridique. Les deux plateformes étant par ailleurs parfaitement distinctes.
Capucine Coquand