Deux domaines, une même rigueur
La programmation, même à un niveau basique, est un excellent complément à une formation juridique. Elle est gouvernée par des règles qui s'apparentent à la logique du syllogisme juridique et fait d’ailleurs appel aux mêmes compétences : rigueur, logique, méthode et veille.
Le codage oblige non seulement à la précision, la moindre erreur impliquant des répercussions immédiates sur le résultat, mais également à la concision puisque le but de l’exercice est toujours de trouver la solution la plus efficace et la plus épurée.
Un secteur à l’importance grandissante
Si l’informatique et la programmation ont le vent en poupe chez les juristes et les avocats, c’est que le secteur juridique est en pleine mutation. Juristes et developpeurs s’allient pour créer des solutions juridiques numériques : les « legaltech ».
Doctrine.fr , Legalstart.fr , Leganov, sont autant de legaltech qui assistent les avocats et informent le public à travers une démocratisation de l'accès au droit. Dans cette perspective, le code devient un intermédiaire nécessaire.
Vers une formation des jeunes avocats ?
Si en France la question ne semble pas encore se poser, certains grands cabinets d’avocats anglo-saxons ont déjà sauté le pas. C’est le cas de Linklaters qui propose des formations aussi bien à ses avocats qu’à ses stagiaires, allant des rudiments de la programmation à des connaissances beaucoup plus poussées comme le blockchain ou l’intelligence artificielle.
Une décision peu surprenante dans la mesure où l’intelligence artificielle intéresse de plus en plus les cabinets d’avocats. Certains cabinets, tels que Dentons, investissent dans leur développement, d’autres s'en sont déjà dotés, comme BakerHostler avec ROSS, Slaugther and May avec Luminance ou Clifford Chance avec Kira. Dés lors la compréhension a minima des mécaniques de la programmation va peu à peu devenir une nécessité.
Jolan Samper
@jolan_samper