C'est une pierre supplémentaire dans la lutte pour l'égalité et contre les discrimination. Alors que la durée des congés accordés aux avocats libéraux par le Barreau de Paris est de seize semaines pour les femmes et de onze jours pour les hommes lors de la naissance ou de l’adoption d’un enfant, un cabinet a décidé d'aller plus loin. La direction du bureau parisien de Foley Hoag offre désormais à ses collaborateurs des délais allongés et égaux : 18 semaines pour tous. Si les femmes voient leurs délais légaux prolongé de deux semaines, c’est pour les hommes que le dispositif est le plus significatif. Comme leurs consœurs, ils pourront bénéficier d’un congé de plus de quatre mois.
« La différence de congé entre hommes et femmes est potentiellement un frein à l’égalité dans les cabinets, puisqu’il incite à recruter plus d’hommes du fait du risque connu d’un congé de maternité pour les femmes, explique Frédéric Scanvic, managing partner de Foley Hoag. Notre dispositif limite évidemment les risques de discrimination à l’embauche. »
Cette opportunité ne s’adresse qu’aux collaborateurs, trentenaires pour la plupart, et les incite à fonder une famille. Les avocats pourront bénéficier du dispositif dans l’année suivant la naissance ou l’adoption. Les absences, consécutives ou fractionnées, devront être définies conjointement entre l’avocat collaborateur et son associé. « Les discussions se feront en bonne intelligence, et seront modulées en fonction des aspirations du collaborateur et des besoins du cabinet », indique Frédéric Scanvic. En cas de besoin, des collaborateurs remplaçants pourront renforcer les équipes. Une avancée importante pour le bien-être des futurs parents portant la robe.