INTERVIEW DE THIERRY CHEMINANT, DIRECTEUR DE L'ESI
POUVEZ-VOUS RAPPELER LES PRINCIPES FONDATEURS DE L'ESI ?
L' ESI était un projet lancé au début des années 2000 à l'initiative de la FNAIM qui avait fat le constat que les formations disponibles à l'époque n'était pas à la hauteur de ses exigences.
Parallèlement à ce projet, un code de déontologie était instauré. Les 2 projets se sont mutuellement portés. Le développement de l'Ecole s'est traduit pas l'ouverture de nouveaux locaux en 2014 tant la demande est importante et les besoins à venir notamment sur la formation continue sont immenses.
QUEL DÉVELOPPEMENT AU NIVEAU DES FORMATIONS ?
L'ESI, c'est l'école de la 1ère organisation professionnelle en France et en Europe pour l'immobilier, Elle est dans l'obligation d'être exemplaire dans le contenu de ses formations et surtout être toujours en avance. Nous développons ainsi le e learning tant pour la formation initiale que continue.
Avec deux métiers, la formation continue des professionnels en activité : 25 à 27 000 chefs d'entreprise et collaborateurs ont été formés dans 50 villes en France ; concernant la formation diplomante, les jeunes ont accès à 11 programmes différents en partenariat avec des universités qui donnent tous accès à la carte professionnelle indispensable pour exercer ces métiers.
D'OÙ VIENNENT LES ÉTUDIANTS ?
L'étudiant de l'ESI vient de tous les horizons (formation littéraire ou professionnelle) mais ils sont tous particulièrement motivés et intéressés par ces métiers. L'entretien d'admission est particulièrement important car il valide leur engagement et leur choix. Nous sommes très connotés « juridique » donc 75 à 80 % des étudiants ont fait des études juridiques préalables.
La reconversion est l'un des principaux axes de votre offre de formation continue…
On peut en effet rentrer à tout âge dans l'immobilier : c'est un secteur qui se prête bien aux reconversions. Certains salariés suivent une formation initiale, d'autres une formation professionnelle. Nous avons vu et voyons venir des gens venant d'autres secteurs.
Le secteur est accueillant tant pour les hommes et les femmes et n'est pas discriminant au niveau des âges.
On peut se reconvertir sur ce secteur qui est d'ailleurs en tension sur l'emploi : les besoins de recrutement dépassent le nombre de diplômés disponibles.
Tous nos diplômes sont en alternance avec l'acquisition de compétences et d'une expérience. Les cursus peuvent être suivis aussi par quelqu'un qui est en activité.
L'ESI propose plus de 450 thématiques métiers.
QUELLES SONT LES NOUVELLES PROBLÉMATIQUES ABORDÉES LORS DES FORMATIONS ?
Aujourd'hui, plus qu'hier et moins que demain, on ne vendra plus un bien comme on l'a fait avant. Le client est informé, il n'a pas les mêmes questions qu'auparavant. De plus, il est devenu difficile d'obtenir un financement, on ne veut donc pas se tromper et on prend un maximum d'informations. Au début des années 2000 c'était un peu la loterie, c'était un marché de vendeurs. Maintenant, on est dans un marché d'acheteurs, qui sont donc très exigeants, et cela contribue à tirer la qualité des biens vers le haut.
Cette profession est devenue un métier de conseil : on a toujours insisté sur le service au client, qu'il soit acheteur ou vendeur. Concernant les formations ponctuelles, nous sommes en veille perpétuelle pour informer au mieux les professionnels en activité sur les changements dans la fiscalité immobilières, et toutes les lois qu'ils doivent maîtriser, pour servir au mieux les clients.
L'AGENT DEVIENT DONC UN CONSEILLER ?
On ne pourra plus être agent immobilier par opportunité, mais par passion. On va arriver à une véritable relation de confiance, comme cela existe pour les concessionnaires automobiles. L'agent se fera connaitre par le bouche à oreille, et les recommandations de vendeurs ou d'acheteurs.
