Legalife : la startup qui externalise le département juridique des petites entreprises

Legalife : la startup qui externalise le département juridique des petites entreprises

Legalife répond aux besoins juridiques des petites entreprises. Pour se faire, la startup propose un système d’abonnement mensuel comprenant la réalisation de documents et la mise en relation avec un avocat à prix réduits. Après un peu moins de deux ans, le site transforme l’essai en sortant une nouvelle version pour le printemps 2015. 

Thomas Rivoire appartient à la caste des jeunes juristes surdiplômés, engagés sur la route de l’entrepreneuriat juridique. Après huit années à étudier le droit, et avoir emprunté les bancs d’HEC, Thomas Rivoire vient de quitter les rangs de l’office ou il exerçait en tant que notaire pour se consacrer uniquement au site Legalife dont il est co-fondateur. Alors que ce dernier apporte son  expertise dans le secteur juridique il est associé à François Marill diplômé d’HEC en charge de l’aspect commercial et marketing et Olivier Adam, polytechnicien qui se consacre au développement technique du site.


Fort de ces trois compétences, le site LegaLife a vu le jour en 2013. Grâce à ses débuts prometteurs ses fondateurs ont décidé d’une levée de fond en septembre 2014 dans le but de rapidement développer une deuxième version plus performante. Calqué sur le modèle de l’américaine Rocket Lawyer créé en 2008 et soutenu par Google, Legalife propose un service d’abonnement, au même titre qu’une assurance. « Notre objectif est aujourd’hui de fournir un accompagnement juridique aux petites et moyennes entreprises qui n’ont pas les moyens de le faire en interne », nous explique Thomas Rivoire. Pour 39,90 euros par mois et sans engagement, LegaLife soumet une offre comprenant la réalisation illimitée de documents et l’ouverture d’un compte permettant de gérer ces documents, la possibilité de signer électroniquement les documents et trente minutes d’entretien gratuits avec un avocat. Lorsque l’abonné souhaite un soutien plus complet de la part de l’avocat, il bénéficie d’une réduction de 40 % sur ses honoraires. Le site comprend donc un réseau d’une vingtaine d’avocats scrupuleusement sélectionnés par Thomas Rivoire et son équipe. « Nous sélectionnons les avocats, nous nous assurons de leurs compétences. Notre réseau s’étend aujourd’hui à tout le territoire. Si la plupart des avocats sont situés à Paris, nous travaillons également avec des avocats à Marseille ou encore à Strasbourg », complète-t-il.

 

Si le concept global parait déjà vu, Legalife soumet une offre différente par la notion d’abonnement, là où ses concurrents proposent principalement des tarifs pour la réalisation de documents uniques. La comparaison est donc délicate. Le tarif des documents uniques sur les autres sites, notamment Captain Contrat et Legalstart s’élèvent néanmoins au minimum à deux fois le prix de l’abonnement mensuel Legalife (1). Ces tarifs supérieurs s’expliquent pour Captain Contrat, par le contrôle avisé et systématique d’un avocat sur le document.


Quel avenir pour le site LegaLife ? Raisonnablement et sereinement Thomas Rivoire se fixe un objectif simple. « Notre objectif à l’avenir est d’augmenter le trafic sur le site et par la même, démontrer que notre modèle est pertinent. Une fois cela fait nous songerons à exporter le modèle à des pays européens ».  Le site, qui compte aujourd’hui une quarantaine de modèles de documents en ligne en comptera d’ores et déjà plus d’une centaine d’ici à deux mois. Un avenir prometteur pour cette startup du droit, et une solution en perspective pour toutes les petites entreprises en difficultés dans leurs démarches juridiques.



Capucine Coquand



(1) : Retrouvez notre article La révolution du document juridique en marche